Nouvelle membre de Bouillon de Lecture
Sophie Colliex publie un roman fort, plein de soleil
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Article publié dans le Journal de Veyrier de novembre
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Cet ouvrage a été pensé aux Quatre-Fontaines, écrit au « Petit Prince » de Troinex et documenté à Paris. Sophie Colliex, Veyrite d’adoption depuis dix-huit ans, nous offre ici un bijou d’écriture, une page d’histoire comme un hommage à sa famille
Il fait chaud, dans ce livre ; ça sent le sable, les cailloux et la mer. En 1940, le port algérien de Mers-el-Kébir n’a pas vocation à entrer dans l’histoire. Dans la baie ensoleillée, la vie est rythmée par celle des pêcheurs.
Les bateaux de guerre qui s’y installent dès 1939, sont ceux de la France. Or, la Métropole en guerre utilise toutes les ressources de ses colonies et n’a que faire de la vie quotidienne des habitants.
Alors qu’il n’avait rien demandé, le port de Mers-el-Kébir laissera tristement son nom dans l’histoire après les deux attaques de juillet 1940. Lors de la première offensive, quand le cuirassé la Bretagne est attaqué par la marine anglaise et coule avec un millier de marins dans son ventre, tandis que d’autres navires, gravement touchés, s’échouent dans le port, les Kébiriens se joignent aux sauveteurs, tentent de secourir ceux qu’ils peuvent, récupèrent les marins ou ce qu’il en reste. Le bilan est lourd, beaucoup trop lourd pour les habitants qui font ce qu’ils peuvent, avec leur cœur.
« J’avais envie de raconter ces gens-là » explique Sophie Colliex dont les parents français ont grandi en Algérie (elle-même a quitté le pays à l’âge de 3 ans). « Je voulais montrer ce peuple méconnu, pris dans un conflit qui ne le concernait pas. »
Au départ, l’idée fut peut-être de comprendre ses racines. Sophie Colliex Monari a passé des heures au Château de Vincennes, au Service historique de la Défense. Elle a retrouvé l’histoire du port de Mers-el-Kébir, simple havre de pêcheurs napolitains au 19e siècle, qui sera transformé entre les années 1930 et les années 1960 en une grande base navale, et évacué en 1968.
Très vite, les recherches historiques ont débouché sur un roman. Les interviews des témoins de l’époque ont été déterminantes. On raconte mieux l’humain par le biais de la fiction.
La réussite est totale. L’hécatombe de Mers-el-Kébir, vue par les yeux de Michel, huit ans au début du récit et presque vingt à la fin, prend une teinte particulière. Le regard n’est plus historique et le récit devient humain.
Au mois de septembre à La Ciotat, Sophie a rencontré des Kébiriens qui avaient lu son ouvrage et en restaient bouleversés. Tous étaient présents pour la traditionnelle procession en l’honneur de Saint-Michel dont la statue, apportée de Naples à Mers-el-Kébir au 19e siècle, est aujourd’hui installée sur cette côte des Bouches-du-Rhône.
On lira ce livre parce qu’il évoque – et c’est rare ! – l’Algérie bien avant la guerre d’indépendance, parce qu’il raconte un fait militaire que la France a pris soin d’oublier, mais surtout pour la prose fine et le récit émouvant que Sophie Colliex en a fait.
Editions Encre Fraîche, 2015
Soirée du 29 octobre 2015
Pernette Rickli a lu Danser avec les ombres de Laurent Gaudé (Actes Sud), dont elle aime beaucoup les ouvrages, d’habitude. Ce dernier, qui se déroule en Haïti, l’a déçue. La langue reste certes intéressante, mais le propos l’a un peu « désemparée ».
Claudine Gabriel a beaucoup aimé Le voyage de Nina, de Frédérique Deghelt, comme elle avait aimé La Grand-Mère de Jade.
Une enfant d’artistes qui se retrouve orpheline, est recueillie par ses grands-parents avec lesquels elle ne s’entend pas. Alors elle fugue et recherche des amis de ses parents. Elle se retrouve dans un monde cosmopolite, de gens du voyage et y fait sa place.
Claudine aurait aimé nous vanter La Double-Vie d’un Papillon, de Valérie Cohen, mais le livre ne l’a pas emballée. On y lit une sorte de dialogue avec l’au-delà qui ne l’a pas séduite. On y croit ou pas, dit Claudine….
Francine Zwicky, qui a passé quelque temps à Montréal, a lu un polar québécois de François Levesque, Une maison de fumée. A lire surplace avec l’accent, c’était sympa.
Elle a adoré Maman a tort de Michel Bussi, un auteur qui plaît bien au club. Le pitch ? Un enfant de trois ans que sa mère vient cherche tous les jours à l’école, persiste à dire que cette femme n’est pas sa mère. Le psy de l’école s’en mêle et le doudou aussi…
Une réussite, d’après Francine, surtout pour les grands-mères qui ont des petits de cet âge, bien documenté sur la psychologie infantile.
Corinne Martin s’est enthousiasmée pour le dernier Van Cauweleart, Jules. Du vrai Van Cauwelaert, drôle, fin, touchant et légèrement invraisemblable. Il dit si bien le sentiment amoureux. En plus, là, quiconque connaît bien ou aime les chiens se régale !
Soirée du jeudi 28 août 2015
Soirée du jeudi 21 mai 2015
Soirée du jeudi 26 mars 2015
Fredrik Backman : Vieux, râleur et suicidaire, la vie selon Ove
Fredrik Backman est un jeune auteur suédois.
Francine trouve ce titre bien choisi car Ove râle toujours. Survient pour lui une période difficile : décès de sa femme, perte de son travail. Bref, il est déprimé, car il pense ne servir à rien et veut se suicider par pendaison. Il prépare sa mort (il protège les sols pour ne pas salir la moquette, par exemple) mais est toujours dérangé par son voisin et n’arrive pas à ses fins. Au fil des pages, on apprend à le connaître. Ses voisins viennent lui demander des services car il est bricoleur. Peu à peu, il retrouve une certaine envie de vivre.
Olivia Gerig : L’ogre du Salève
Patricia nous parle de ce livre d’une jeune auteur qui publie son deuxième roman « L’Ogre du Salève ». Cet ogre existe dans le livre et des jeunes femmes disparaissent. Elles sont toutes blondes, jeunes et au teint clair. Elles disparaissent et on ne les retrouve plus. L’ogre emmène ses victimes en camionnette dans une grotte du Salève. L’auteur donne des idées de recettes que l’ogre utilise pour manger ses victimes. Car son père qui était déjà cannibale lui a transmis ses recettes secrètes...
Lectures à propos du Salève (dans notre bibliothèque) :
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Dominique Ernst : Histoires et légendes au Pays du Salève,
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Pierre Schaefer : Les arbres du Salève racontent leurs histoires
Hannah Richell : Un fragile espoir
Isabelle nous présente ce livre qui raconte les difficiles relations entre une mère et ses filles suite à la mort du petit garçon de la famille. Puis commence une période difficile pour tous, minée par les non-dits, la culpabilité et la trahison. Quand l’aînée, qui avait la responsabilité de son petit frère quand il a disparu, est enceinte elle renoue avec ses parents et apprend peu à peu la véritéet arrive à déculpabiliser et à vivre pleinement sa grossesse.
Darcie Chan : Un ange à la fenêtre
Voici un livre où on passe du passé au présent. Une femme vit seule, depuis plus de 60 ans, dans sa belle maison sur la colline dans un village assez pauvre. Mais elle veille sur le village grâce à son ami le curé. Au fil des pages, on apprend sa vie, pourquoi elle est seule et comment elle a aidé les habitants.
Darcie Chan est américaine. Un ange à la fenêtre, son premier roman, a remporté, dès sa parution, un succès aux Etats-Unis et compte plus d’un million de lecteurs.
François-Xavier Dilard: Fais le pour Maman
Voici un roman qui a tenu Isabelle en haleine jusqu’à la dernière page. Un petit garçon vit avec sa grande sœur et leur maman. Le papa est parti et la maman doit énormément travailler. Il y a des tensions à la maison. Un jour, la jeune fille est retrouvée avec un couteau dans le ventre. On ne sait pas qui est coupable, mais la maman, soupçonnée, va en prison. Le petit garçon est adopté et refait sa vie. Puis des années plus tard, de nouveaux meurtres ont lieu...
Karine Giebel : Jusqu’à ce que la mort nous unisse
L’auteur de ce thriller est une Française et le livre a plu à Christiane. L’histoire se passe dans les Alpes de Haute-Provence. Il y a une forte tension entre le guide de la montagne, les gardes du parc et les chasseurs. Il y a des meurtres mystérieux dont le meilleur ami du guide. Il accompagnait une femme flic et ensemble ils vont faire une enquête pour découvrir ce qui est arrivé àson ami.
Lisa Unger : L’appel du mal
L'héroïne est une étudiante en psychologie dans une petite ville tranquille de l’état de New York. Sa meilleure amie disparaît et l’emploi du temps de l’héroïne ne cadre pas avec les versions des autres témoins. Christiane trouve qu’il y a de nombreux psychopathes dans le livre, presque un peu trop.
Aurélie Benattar : Un corbeau au 36
Patricia nous parle de ce commissaire qui reçoit des messages bizarres sur son bureau sans que personne ne voie quelqu’un entrer ou sortir. Il fait appel à une graphologue pour savoir si l’écriture provient de la même personne. Les lettres parlent d’un viol qui a eu lieu au Quai des Orfèvres. La tension monte. Le troisième message annonce un meurtre.
Helen Brown : Cléo et Sam
Ce livre est le témoignage bouleversant d’une mère. Comment un chaton va aider toute la famille à traverser les épreuves difficiles de la perte d’un enfant, d’un frère. La petite chatte, Cléo, va prendre le malheur de la famille sur elle et va ainsi aider la famille à supporter la douleur. Dès que la famille a lâché prise et sent qu’elle retrouve le bonheur, la petite chatte meurt après 23 ans de présence. Un deuxième tome a vu le jour : A pas de chat. Ce livre continue l’histoire de la famille et nous raconte la suite de leurs vies.
Eliette Abécassis : Clandestin (2003)
Floriane nous parle de ce livre qui relate la rencontre sur un quai de gare d’un homme et d’une femme. L’homme est clandestin et cherche un pays d’accueil. Il n’a pas de papier. Elle a trouvé ce livre vite lu mais bien écrit.
Agnès Abécassis : Chouette une ride (2010)
Floriane pensait lire un livre de la même auteure que précédemment mais le prénom est différent. Et elle comprend mieux la différence d’écriture. Agnès écrit comme on parle. Elle veut faire branchée, parle comme les ados mais ça n’a pas plu. La couverture fait très jeune aussi.
Agnès a aussi écrit« Les tribulations d’une jeune divorcée ».
Corinne Jaquet : A l’ombre de l’aigle
Monique est en train de lire ce livre et elle le trouve vraiment très intéressant. Elle ne sait pas encore la fin de l’histoire.
Vous vouliez savoir la fin ? eh ben, on ne va pas vous la dévoiler !!!
Robert Van Gulik : Le paravent de laque (1962)
Floriane a lu encore ce livre qui est un recueil de petits polars chinois.
Daniel Cario : Les coiffes rouges
Myriam nous présente ce livre qui se passe à Douarnenez où elle a passé une semaine de vacances durant l’été 2014. Il nous raconte la vie des sardinières en 1920 dans les usines à sardines de cette petite ville. Bientôt la rébellion gonde en ville. Les ouvrières font grève et exigent un meilleur salaire. La grève dure 40 jours et les ouvrières obtiennent gain de cause. On apprend beaucoup sur la vie de ces femmes et des conditions de vie de cette époque.
Marie Laberge : Mauvaise foi
Magali nous donne un petit aperçu de notre soirée « Québec »qui aura lieu au mois de juin. Ce livre raconte l’assassinat sauvage en 1985 dans la ville de Saint-Rose-du-Nord d’une femme aimée. Un coupable est identifié et il est jugé. Mais la vérité est-elle aussi simple ?
Elle n’a pas trop aimé cet ouvrage mais en a lu d’autres de cette auteure depuis (dont la trilogie « Le goût du bonheur » : Gabrielle, Adelaïde et Florent) qu’elle a trouvés très intéressants surtout sur la condition féminine au début du XXe siècle et l’emprise de l’Eglise sur les femmes à cette époque. Belles descriptions et expressions québécoises dans l’écriture.
Svetlana Alexievitch : La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement (2013)
Ce romand qu’a lu Sylviane a reçu plusieurs prix. Il raconte l’histoire mais vu de l’intérieur grâce à des interviews, qui révèlent des contrastes choquants et on a en apprend plus (ce n’est pas toujours gai) sur la vie en URSS.
Martina Chyba : Vie en rose et chocolat noir
C’est le quatrième roman de la journaliste qu’a lu Sylviane. C’est une succession de saynètes. L’héroïne a 42 ans, une grand-mère rebelle en maison de retraite, une sœur avec des enfants mal élevés. Puis survient une disparition et notre héroïne va faire des recherches.
Minou Azoulai : Petits arrangements avec la cinquantaine
L’héroïne parle de sa vie de femme, livre narcissique mais elle raconte avec humour et tendresse. L’héroïne se pose des questions. Elle recherche l’harmonie dans son couple.
Soirée du 19 février 2015
Patricia nous propose de découvrir les romans policiers de C.J.Box, parmi lesquels Détonations rapprochées. Il s'agit d'un polar western. Un garde-chasse veille sur sa région dans laquelle surviennent de curieux meurtres. Il se passe des choses étranges dans la forêt et Joe Pickett va mener l'enquête. Le premier ouvrage de Box est sorti en 2003.
A lire: Meurtres en bleu marine, Trois semaines pour un adieu et six autres romans.
Autre découverte à faire, celle de Sophie Loubière (Pocket). Deux titres à lire: Dans l'œil noir du corbeau, dans lequel une chroniqueuse culinaire mène une enquête à San Francisco, et L'enfant aux cailloux, dans lequel une retraitée, derrière sa fenêtre, observe un petit garçon qui a l'air bien seul...
Christelle nous parle d'un livre de Danielle Steel qui l'a touchée: l'histoire d'une femme qui vient de perdre son fils et se "sauve" en faisant du bénévolat. Offrir l'espoir est le titre de l'ouvrage.
Dominique a fait deux jolies découvertes:
Ménage rouge, de Richard Sainte-Marie, un auteur québécois que d'aucunes connaissent déjà. Des excellents polars chez Alire, une maison d'édition à dévaliser lors du prochain Salon du Livre. On nous annonce Richard Sainte-Marie comme invité!!!
Courtier en valeurs mobilières, Vincent Morin est un homme paisible, rationnel. Il n’empêche : lorsque, de
retour d’un voyage d’affaires à New York, il trouve sa femme avec deux hommes dans le lit conjugal, son sang ne fait qu’un tour et il commet l’irréparable.
D’abord pris de panique, Morin décide ensuite
d’assumer son coup de sang et de… nettoyer. De « tout » nettoyer. De façon à ce que personne ne sache ce qui s’est réellement passé. Or, si son ménage a bientôt toutes les apparences
d’une réussite, un doute s’installe dans son esprit au fil des semaines, puis une terrible anxiété : et s’il avait oublié un détail ?
Lundi noir, de Dominique Dyens. Nous avons déjà plusieurs ouvrages de cette auteure française de talent, parmi lesquels Une maison bleue.
Homme d’affaires redouté, Paul Deshoulières a 55 ans, une belle situation, une femme élégante et deux enfants. Tous les signes extérieurs de la réussite. À la suite d’une opération chirurgicale qui le laisse impuissant, la honte le ronge. Diminué, obsédé par l’idée de perdre sa femme, ce requin de la finance est prêt à tout, même à un irréparable délit d’initiés, pour la retenir. Mais son montage illicite tourne mal et entraîne sa ruine.
Floriane a lu et aimé Indigo, qu'elle a lu en marge en marge d'un voyage au Kerala.
Et puis aussi le livre de Pierre-Olivier Giesbert, dont on parle beaucoup et qui est sorti en poche : La cuisinière d'Himmler.
Ceci est l'épopée drolatique d'une cuisinière qui n'a jamais eu peur de rien. Personnage loufoque et truculent, Rose a survécu aux abjections de cet affreux XXe siècle qu'elle a traversé sans rien perdre de sa sensualité ni de sa joie de vivre. Entre deux amours, elle a tout subi : le génocide arménien, les horreurs du nazisme, les délires du maoïsme. Mais, chaque fois, elle a ressuscité pour repartir de l'avant. Grinçant et picaresque, ce livre raconte les aventures extraordinaires d'une centenaire scandaleuse qui a un credo : "Si l'Enfer, c'est l'Histoire, le Paradis, c'est la vie".
Annette nous parle de Tatiana de Rosnay et de son A l'encre russe.
Elle a aussi aimé Mauvaise foi de Marie Laberge, un ouvrage policier très prenant mais écrit avec humour. Une femme est assassinée sauvagement dans un petit village du nord du Québec. Vingt-cinq ans après, l'enquête est rouverte.
Pour Claudine, le livre de Marielle Stamm, Chère Mademoiselle et amie (Editions Mon village) est à lire.
Par le plus grand des hasards, Lucas Wanderer récupère un carton de lettres écrites par Félix, son père, à une jeune femme dont il avait jusque-là ignoré l'existence. Hélas, les lettres de la Chère Amie, l'autre pan de cette correspondance, sont introuvables. Déchirées, brûlées ? Tout a disparu. Comment comprendre cet attachement indéfectible s'il manque un morceau du puzzle sur deux ? Que pouvaient se raconter, à longueur de feuillets, un jeune homme et une jeune fille, au début du siècle dernier ? Lucas s'acharne, déchiffre, décrypte, comble les trous noirs, renoue les fils de ce tissu mité. Il traque les indices pour reconstituer les brèves et rares rencontres qui ont jalonné une amitié si incroyable. Elle a survécu au mariage de Félix et duré plus de cinquante ans. Une enquête qui révèle au vieux fils un jeune père imprévu, amoureux des promenades en barque et des soirées dansantes, mais dont l'issue a les accents d'une tragédie grecque.
Elle a aussi lu et aimé Frédérique Deguelt.
Pour Christiane E. Il faut lire Charlotte, de Foenkinos.
Notre amie conseille aussi le dernier Metin Arditi, Juliette dans son bain. C'est presque un polar, en fait. Un homme très riche, soumis à un chantage, dévoile dans les journaux des côtés sombres de sa vie.
Elle évoque aussi Karine Giebel, dont on parle de plus en plus. A lire, Purgatoire des innocents.
Myriam s'est fait du bien avec le livre de Laurent Gounelle, Le jour où j'ai appris à vivre. Une voyante prédit au narrateur qu'il va mourir à la fin de l'année. Une parente, elle, lui explique que le bonheur vient de l'intérieur…
On a aussi évoqué
Sonia Baechler, Si j'étais toi, et plusieurs ouvrages de Frédéric Beigbeder.
Pour conclure avec Constellation, d'Adrien Bosc certes apprécié et bien écrit, mais dont Corinne se demande si c'est à classer dans les romans et donc si cela justifie le Grand Prix de l'Académie française...
Soirée du 13 novembre 2014
Le jeudi 13 novembre au soir nous avons évoqué près d’une quarantaine d’ouvrages. Les notes ci-dessous mêlent les propos de nos membres et quelques compléments d'information trouvés sur internet, pour nos membres qui voudraient retrouver ces titres ou pour les autres visiteurs qui voudraient en savoir plus...
L'appel du Coucou, de Robert Galbraith (alias JK Rowlings)
Une nuit d’hiver, dans un quartier chic de Londres, le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée. Suicide. Affaire classée. Jusqu’au
jour où l’avocat John Briscow, frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike.
Strike est au bout du rouleau : ex-lieutenant dans l’armée,
il a perdu une jambe en Afghanistan, sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée un naufrage. Aidé par une jeune recrue intérimaire virtuose d’internet, Strike est chargé d'enquêter sur
la mort de Lula.
De boîtes de nuit branchées en hôtels pour rock-stars assaillies par les paparazzis, en passant par un centre de désintoxication et le manoir où se meurt la
mère adoptive de Lula, Strike va passer de l’autre côté du miroir glamour de la mode, dont les reflets chatoyants dissimulent un gouffre de secrets, de trahisons, de manœuvres inspirées par la vengeance.
Avec son intrigue haletante et sa galerie de personnages plus vrais que nature, L’Appel du Coucou, premier volet des aventures du détective Strike, emprunte à la fois au classicisme d’un Chandler,
d'une Agatha Christie ou d’une P.D. James. Un coup de maître.
Enthousiasmant d'après Magali, qui se précipitera sur le prochain qui vient de sortir sous le titre Le Ver à soie :
Quand l’écrivain Owen Quine disparaît dans la nature, sa femme décide de faire appel au détective privé Cormoran Strike. Au début, pensant qu’il est simplement parti s’isoler quelques jours – comme cela lui est déjà arrivé par le passé –, elle ne demande à Strike qu’une seule chose : qu’il le retrouve et le lui ramène.
Le tort du soldat, d’Erri de Luca
Très intello, mais intelligent, bien écrit, comme tous ses livres.
Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l'existence d'un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d'avoir perdu la guerre. Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.
Le mystère de High Street, d'Anne Perry
Ne ressemblant pas aux autres livres, curieux, mais pas le meilleur.
Lorsque Monty Danforth, libraire
dans le quartier de Cambridge, retire d'un carton un très vieux parchemin, il ne sait pas encore que plus rien ne sera comme avant.
Trois individus énigmatiques se présentent successivement
à lui, voulant tous - et à n'importe quel prix - acquérir le mystérieux manuscrit.
Qui sont ces étranges personnages et comment expliquer les phénomènes inquiétants
qui envahissent peu à peu la vie de Monty? Malédiction ou anathème? Qui pourrait détenir la clé du mystère?
Mais, sitôt lancée l’enquête, Strike comprend que la disparition de Quine est bien plus inquiétante que ne le suppose sa femme. Le romancier vient en effet d’achever un manuscrit dans lequel il dresse le portrait au vitriol de presque toutes ses connaissances. Si ce texte venait à être publié, il ruinerait des vies entières. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir Quine réduit au silence.
Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances, la course contre la montre est lancée. Pour mettre la main sur le meurtrier – un tueur impitoyable, tel qu’il n’en a encore jamais rencontré dans sa carrière –, Strike va devoir d’abord percer à jour ses motivations profondes.
Roman policier haletant, rythmé par une véritable cascade de coups de théâtre, Le Ver à soie est le deuxième opus des enquêtes de Cormoran Strike et de sa jeune et intrépide assistante, Robin Ellacott.
S.O.S. Calvin, de Vincent Delay
Une histoire rocambolesque à la Fondation Bodmer, où l'on se promène sur les hauts de Cologny, la nuit... Surprenante aventure de notre Sherlock suisse romand...
L'enfant de Calabre, de Catherine Locandro
Magnifique livre, plein d'émotions. Une jeune femme cherche à comprendre le passé de son père suite à la découverte d'une photo étrange. Le récit est construit à cheval entre Nice aujourd’hui et la Guerre du Vietnam. Habile et prenant.
Lorsqu'elle pousse la porte de l'agence de détectives privés Azur Enquêtes, Frédérique a en main une photo. Celle de son père, ancien combattant d'Indochine. Il y figure en compagnie d'une inconnue. À Nice, ville de son enfance, elle espère retrouver la trace de cette femme blonde au teint pâle et au sourire timide. Mais, à trente-neuf ans, ce qu'elle souhaite bien plus encore c'est découvrir qui était ce légionnaire secret. Quitte à reconstruire son roman familial. Dans un labyrinthe de souvenirs, Frédérique convoque ses aïeux et entrecroise trois générations marquées par la douleur et l'injustice. " Une plongée dans le passé pour reconstituer le présent... Il n'en faut pas plus pour faire une histoire captivante. " Femme Actuelle
La vie entre deux océans, de M.L. Stedman
Un couple isolé sur l'île d'un phare (non loin des côtes australiennes) recueille un jour un nouveau-né voguant dans un canot de sauvetage aux côtés d'un homme mort. La raison (et la loi!) auraient voulu qu'ils appellent les secours. Mais la jeune femme qui vient de faire une nouvelle fausse couche, implore son conjoint de garder le bébé.
Un jour passe, puis deux, après, c'est trop tard pour faire machine arrière. La faute est commise. La petite famille construit son bonheur sur cette faute. Jusqu'à quand? Peut-on vivre avec une telle culpabilité?
Une vengeance d'orfèvre, d'Andrea Fazioli
Une magnifique découverte d'un auteur suisse italien qui livre ici un roman passionnant. L'histoire d'une vengeance dans les rues de Locarno et un peu partout au Tessin. C'est le premier titre traduit de cet auteur sympathique rencontré à Morges en septembre dernier.
Oona et Salinger, de Frédéric Beigbeder
Un beau livre sur la rencontre entre l'auteur de L'Attrappe-Coeur et la future épouse de Charlot.
« Il arrive toujours un moment où les hommes semblent attendre la catastrophe qui réglera leurs problèmes. Ces périodes sont généralement nommées : avant-guerres. Elles sont assez mal choisies pour tomber amoureux.
En 1940, à New York, un écrivain débutant nommé Jerry Salinger, 21 ans, rencontre Oona O’Neill, 15 ans, la fille du plus grand dramaturge américain. Leur idylle ne commencera vraiment que l’été suivant... quelques mois avant Pearl Harbor. Début 1942, Salinger est appelé pour combattre en Europe et Oona part tenter sa chance à Hollywood.
Ils ne se marièrent jamais et n’eurent aucun enfant. »
Sacrifices, de Pierre Lemaître
Un bon polar de l'ancien prix Goncourt, qui en a écrit plusieurs.
« Un événement est considéré comme décisif lorsqu'il désaxe complètement votre vie. Par exemple, trois décharges de fusil à pompe sur la femme que vous aimez. » Anne Forestier, la nouvelle compagne du commandant Verhoeven, est l’unique témoin d’un braquage dans une bijouterie des Champs-Elysées. Elle a été violemment tabassée et laissée pour morte. Atmosphère glaçante, écriture sèche, mécanique implacable : Pierre Lemaitre a imposé son style et son talent dans l'univers du thriller. Après Alex, il achève ici une trilogie autour du commandant Verhoeven, initiée avec Travail soigné. Par l’auteur de Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013.
Sa vie dans les yeux d'une poupée, Ingrid Desjours
Polar un peu dur, mais excellent.
Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des mœurs après un grave accident. Quand, dans le cadre d'une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Ému. Au point de croire de nouveau en l'avenir. Mais il est aussi persuadé qu'elle est la pièce manquante pour démasquer le psychopathe qu'il traque. Et s'il se trompait ? Le pire des monstres est parfois celui qui s'ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d'une poupée..
Babylone Dream, de Nadine Monfils
Un couple de jeunes mariés aux prises avec un serial killer, brrr.
Et ils vivront heureux, jusqu'à ce que la mort les sépare. Ce qui, loin de s'étirer sur des années, devrait prendre entre quinze et vingt minutes, si on s'en tient aux événements récents. Un serial killer semble en effet avoir une dent contre le mariage, et s'amuse à tuer les époux fraîchement célébrés, avec tout le rituel propre à ce genre de malades. Lynch, flic austère, Barn, second couteau et Nicki, profiler habitée, mènent l'enquête. Nos vœux de bonheur les accompagnent. " Un monde loufoque où le rire désamorce l'enfer. " La Marseillaise Cet ouvrage a reçu le Prix Polar de Cognac
Léon et Louise, d'Alex Capus (auteur suisse-allemand)
Le jour de l'enterrement du grand-père, une petite vieille s'avance dans la cathédrale devant le cercueil. Elle fut l'amour de jeunesse du grand-père... Son récit reconstruit quarante ans d'histoire familiale... Un beau livre autour d'une histoire vraie.
Beau parleur, Jesse Kellermann
L'auteur de Les Visages, qui avait séduit plusieurs d'entre nous revient avec un autre titre qu'on ne lâche pas non plus.
Tout va mal dans la vie de Joseph Geist. Il est fauché, sa thèse de philosophie patine, et sa petite amie vient de le mettre à la porte. Il est au bord du désespoir quand une annonce retient son attention : "Cherche personne pour heures de conversation". Un boulot de rêve pour Joseph ! Parler, c'est ce qu'il fait le mieux, et Alma Spielmann se révèle être l'employeuse idéale : vieille dame raffinée, érudite et généreuse, elle lui propose de loger dans sa somptueuse demeure. Seule ombre au tableau, Eric, le neveu bien aimé, jeune homme paumé et énigmatique, dont les capacités e nuisance confinent au génie.
Je trouverai ce que tu aimes, de Louise Doughty
Une mère mène une enquête autour de l'accident qui a coûté la vie à sa fille.
Ciel bas et gris, vent glacial sur les falaises et le corps de Betty, neuf ans, qui gît devant Laura, sa mère. Les policiers, la morgue, l'incinération ; submergée par la violence de ses sentiments, Laura regarde sa vie lui échapper. Passé, présent, il n'y a plus que l'absence de Betty. Puis on découvre l'identité du meurtrier. La vengeance mettrait-elle un terme à la souffrance ?
Lundi noir, de Dominique Dyens.
À cinquante-cinq ans, Paul Deshoulières affiche une réussite éclatante: financier redouté, c’est aussi un mari et un père comblé. Du moins en apparence. Car depuis qu’une opération l’a rendu impuissant, il est obsédé par l’idée de perdre sa femme. Pour la retenir, il tente un ultime coup de poker. Lorsque son plan frauduleux vire au fiasco, Paul reçoit un chèque providentiel. Qui peut bien chercher à l’aider? Qu’attend-on de lui en échange?
Tension extrême dans un décor feutré, spirale du mensonge, vertige de l’adultère et ivresse du pouvoir… Dominique Dyens s’amuse à écailler le vernis des conventions et conjugue le drame bourgeois à l’ère de la délinquance en col blanc. Brûlant! (Ed. Héloïse d'Ormesson)
Secret des Glaces, de Philipp Carter
L'histoire d'un secret que l'on se transmet de génération en génération et qu'il serait dangereux de perdre...
L'invité de la dernière heure, de Charlotte Link
Après la mort de son mari, Rebecca se réfugie dans sa maison de Provence. Accablée de chagrin, elle s'apprête à mettre fin à ses jours lorsqu'elle reçoit la visite de Max, le meilleur ami de son époux, accompagné d'un jeune couple d'auto-stoppeurs, Marius et Inga. Rebecca finit par oublier son sinistre projet. Mais le sympathique Marius devient peu à peu irascible et agressif, sa personnalité trouble se dévoile. Rebecca comprend alors que le cauchemar ne fait que commencer...
Le serment des Highlands, de John Erich Nielsen
Petit polar sympa dans l'univers des tourbières.
Sur fond de lande, de tourbe et de château, une intrigue et des paysages... ébouriffants !
L'histoire : Une randonnée dans le massif du Kintail, à l'ouest des Highlands, je suis toujours partant ! Pourtant, cette fois... Sept disparus en moins de deux ans, sans qu'aucun corps n'ait jamais été retrouvé... Un fugitif armé d'un fusil, un projet pharaonique de parc animalier, et puis cet inquiétant
berger, Pat McKenzie... Qui est-il vraiment ?
Enfin, cette légende que nous a raconté le nouvel ami de tante Midge, l'historien Robert Butler : un dragon
anglais, perdu dans la brume le 10 juin 1719, alors qu'il s'élançait à la poursuite de Highlanders rebelles... On prétend qu'il n'est jamais revenu !
Mémoire du Laos, de Geneviève Couteau
Une jeune femme voyage et fait des croquis. Pour ce faire, elle prend son temps dans des lieux qui la rapprochent des habitants. Une façon originale d'approcher les coutumes et l'histoire d'un pays...
Une autre idée du bonheur, de Marc Lévy
L'échappée de deux femmes à travers les Etats-Unis.
Le fil des souvenirs, de Viktoria Hislop
Après L'Île des oubliés, l'auteur réussit une roman très humain autour de personnages colorés.
1917, Thessalonique. Le jour de la naissance de Dimitri, un terrible incendie détruit la ville. Sa famille doit déménager dans les quartiers populaires. C’est là aussi que viennent s’installer des réfugiés turcs quelques années après. Parmi eux, Katherina. Le destin réunit les deux enfants, l’un héritier d’un empire textile, l’autre couturière prodige. Ensemble, ils seront les témoins d’une Grèce tourmentée, de l’occupation allemande aux révolutions civiles et à la dictature, qui défigureront leur cité autrefois multiethnique et fraternelle. Presque un siècle plus tard, de quels secrets sont-ils les gardiens ? Comment les transmettre avant qu’il ne soit trop tard ? Le temps est venu de dérouler le fil de leurs souvenirs…
Dans la digne ligne de L’Île des oubliés, best-seller vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde, une édifiante leçon de mémoire… Deux romans seulement et déjà un « style Hislop ». M. de Tilly, Le Point.
"Constellation" d'Adrien Bosc (Couronné du prix de l'Académie française)
Un roman qui explore l'enchaînement des infimes causalités qui ont précipité un avion d'Air France, le Constellation, sur le mont Redondo, aux Açores, dans la nuit du 27 au 28 octobre 1949. Parmi les 48 victimes, le boxeur Marcel Cerdan, amant de la chanteuse d'Edith Piaf, et la violoniste prodige Ginette Neveu. Un crash de légende. (Stock)
(Grand prix de l'Académie française au même âge que Joël Dicker.)
Le cas Eduard Einstein, de Laurent Seksik
Le célèbre génie était un grand scientifique, mais un piètre père... Le livre raconte l'histoire dramatique de son fils, mort en asile psychiatrique.
« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution. » Albert Einstein.
Le fils d’Einstein a fini parmi les fous, délaissé de tous, jardinier de l’hôpital psychiatrique de Zurich. Sa mère, qui l’a élevé seule après son divorce, le conduit à la clinique Burghölzli à l’âge de vingt ans. La voix du fils oublié résonne dans ce roman où s’entremêlent le drame d’une mère, les faiblesses d’un génie, le journal d’un dément. Une question hante ce texte : Eduard a-t-il été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik dévoile ce drame de l’intime, sur fond de tragédie du siècle et d’épopée d’un géant.
Un ménage rouge, de Richard Sainte-Marie
Et voilà du polar québécois!
Vincent Morin est un courtier en valeurs mobilières. Professionnel reconnu, homme tranquille, paisible, mélomane, personnage sans histoire; bref, il mène une vie tout à fait ordinaire ...
Il revient donc, un jour à l’avance, d’une formation importante à New-York. Il entre dans sa maison cossue de Rosemère, en banlieue nord de Montréal. La musique joue à tue-tête, cette musique que souvent il écoute en faisant l’amour avec sa femme. Excité par la perspective d’un accueil très spécial, il se demande comment elle a su qu’il arriverait une journée à l’avance. Il monte jusque dans sa chambre et y découvre sa femme dans une torride partie de jambes en l’air avec deux inconnus.
Le diable, certainement, d'Andrea Camilleri
Recueil de nouvelles policières du célèbre auteur italien.
Dans ce recueil de courtes nouvelles sur l’âme humaine, Camilleri s’amuse des petits détails diaboliques qui font basculer le cours d’une vie. Un partisan trahi par une souris, un voleur qui se révèle gentilhomme, un magistrat induit en erreur par un roman policier, un éminent homme d’Église victime d’un terrible lapsus, un enfant pris pour cible d'un tueur à gages... Découvrez 33 histoires délicieusement amorales, qui font la part belle aux tricheurs, menteurs, épouses et maris adultères et autres usurpateurs. Sans oublier bien sûr les arroseurs arrosés ! Il n’y a pas de victime parfaite ni prédéfinie, les bons, les méchants, tout le monde y passe. Et le lecteur, lui, passe par tout le spectre des émotions.
L'élixir d'amour, d'Eric-Emmanuel Schmitt
« L’amour relève-t-il d’un processus chimique ou d’un miracle spirituel ? Existe-t-il un moyen infaillible pour déclencher la passion, comme l’élixir qui jadis unit Tristan et Yseult ? Est-on, au contraire, totalement libre d’aimer ? »
Anciens amants, Adam et Louise vivent désormais à des milliers de kilomètres l’un de l’autre, lui à Paris, elle à Montréal. Par lettres, tout en évoquant les blessures du passé et en s’avouant leurs nouvelles aventures, ils se lancent un défi : provoquer l’amour. Mais ce jeu ne cache-t-il pas un piège ?
Observateur pertinent des caprices du cœur, Eric-Emmanuel Schmitt explore le mystère des attirances et des sentiments.
Paris, capitale du Crime, de Frédéric Diefenthal
Les crimes célèbres laissent une trace indélébile aux endroits où ils ont été commis. On ne peut pas traverser la place de la porte de Clignancourt sans penser à l’exécution de Mesrine, passer dans la rue Montmartre sans revivre l’émotion des Parisiens apprenant l’assassinat de Jaurès, arpenter le quartier de l’Étoile sans imaginer la petite entreprise de mort du Dr Petiot cachée dans la rue Le-Sueur, se balader entre le quartier des Grandes Carrières et de la Goutte d’Or sans avoir envie de replonger dans l’ambiance anarchiste de la bande à Bonnot. Ce livre n’est pas que le récit impressionnant des faits : il révèle les correspondances secrètes entre la vie d’un quartier, l’esprit d’une époque et la personnalité des criminels. Bonnot ne serait pas Bonnot sans le progrès de l’industrie automobile naissante, Petiot ne serait pas Petiot sans l’occupation allemande. Le gang des Postiches nous replonge dans la génération Mitterrand, le clan des Zemmour, dans le Pigalle des années 1970. Il n’y a pas de quartiers plus criminels que d’autres. Il y a simplement des crimes qui hantent à jamais certains lieux, et finissent par dessiner dans la mémoire populaire la carte imaginaire de nos peurs.
Dans la peau de Meryl Streep, de Mia March
Le mari d'Isabel la trompe. June a promis à son fils qu'elle retrouverait son père, qu'il n'a jamais connu. Kat ne sait pas si elle doit accepter la proposition de mariage de son meilleur ami de toujours... Ces trois femmes à la vie compliquée se réunissent chaque semaine pour regarder un DVD ensemble, quand arrive le mois consacré aux films de Meryl Streep. Sans le savoir, l'actrice va apporter les réponses à leurs problèmes : elles vont commencer à parler, à s'ouvrir et à remettre en question toutes leurs certitudes sur l'amour, la vie et elles-mêmes pour, peut-être enfin, trouver leur happy end !
Du côté de Castle Rock, de Alice Munro (Prix Nobel de littérature 2013)
Ce livre raconte l’histoire de ces bergers échappés de la vallée de l’Ettrick et de leurs descendants. Un père meurt. Un enfant disparaît quelque part entre l’Illinois et le Canada. Une autre histoire laisse deviner un inceste. Un premier amour s’esquisse sous les pommiers en fleurs tandis que le désir fait rage dans la grange. Une mère infatigable qui rêve d’échapper à sa condition décline inexorablement. Une fille brillante s’échappe pour s’inscrire à l’université puis se précipite dans le mariage. Sous le paysage familier une autre histoire se cache – qui nous fait rêver, nous fait peur, nous étonne, nous hante. Et Alice
La briscola à cinq, de Marco Malvaldi
Premier titre traduit de cet auteur italien de polars.
Dans un village près de Livourne, en Toscane, un jeune homme découvre dans une poubelle le cadavre d'une adolescente, Alina Costa. Il se rend dans l'établissement le plus proche pour appeler les secours et tombe sur le Bar Lume, tenu par Massimo. Et voilà que ce trentenaire fantasque, râleur et bon enfant, amoureux de la nourriture italienne, se retrouve enquêteur malgré lui ! Mais il pourra compter sur les quatre habitués du bar, une bande d'octogénaires originaux qui se retrouvent pour jouer aux cartes, fuir leur femme et échanger leurs avis sur " l'affaire Alina ". Premier opus de la série des retraités du Bar Lume, qui a connu un succès critique et commercial retentissant en Italie. Suivi par Le mystère de Roccapendente.
Les ailes de l'ange, de Jenny Wingfield
Swan, enfant espiègle et malicieuse a onze ans. Depuis que son père, prédicateur a perdu sa congrégation, la famille s'est installée
chez la grand-mère, Calla Moses. D'une honnêteté inébranlable, les Moses n'éprouvent que du mépris pour leur voisin, Ras Ballanger, un éleveur équestre qui régente sa famille et ses chevaux avec
une violence inouïe.
Quand le petit Blade Ballanger, sauvagement battu, vient chercher refuge auprès de Swan, une amitié lie immédiatement ces deux êtres en quête de justice, mais aussi de tendresse. Face au renoncement des adultes, Swan se donne alors une mission : protéger Blade, envers et contre tous. Mais pourrait-elle y parvenir sans se brûler
les ailes ?
Dans l'Arkansas des années cinquante, deux enfants se révoltent contre la cruauté du monde adulte : Un roman poignant et bouleversant sur les liens familiaux, la perte de l'innocence
et la force de l'amitié... (10/18)
Pétronille, d'Amélie Nothomb
Pour ceux qui ne sauraient pas boire du champagne. Mais pas plus. L'auteur nous déçoit.
33, rue des Grottes, de Lolvé Tillmanns
Quelle violence, dans ce croquis de société au moment où une curieuse maladie s'installe dans un immeuble des Grottes. Jusqu'où ira l'épidémie? Comment réagit-on face à l'indicible? Un premier roman... Frappant.
Quand Mamie, de Noëlle Revaz
Des phrases qu'on a tous dites, ou que l'on pourrait tous dire, à la veille du départ d'une aînée un peu lourde à porter. Au scalpel, comme Revaz sait faire. Mais puissant. Poussant à la réflexion. Mais à ne pas offrir à Mamy pour Noël!
Vague de chaleur, de Richard Castle
voir XXXXXXXXXXXXXX
La petit brodeuse, de Christiane Gio
Un premier roman séduisant.
A l’âge de dix ans Lésia perd ses parents, assassinés dans leur maison d’Ajaccio. Placée en foyer à Paris, elle est bientôt prise en charge par son tuteur, le juge Gianni Sforza, grâce à qui elle se reconstruit peu à peu. Mais à quatorze ans elle doit retourner en Corse et est bientôt victime d’une odieuse machination. Pour se protéger ainsi que sa famille elle doit quitter l’île. Sept ans plus tard elle est devenue une brodeuse, une artiste de talent. Elle retrouve Gianni avec qui elle vit une passion amoureuse intense. C’est alors que son persécuteur la menace à nouveau. Comment lui échapper ?
Biographie de Jacques Prévert, d’Yves Courrière
Né, il y a un siècle, aux franges un peu bohèmes de la bourgeoisie, ce Parisien typique «anar» mais élégant, gouailleur et lyrique, commença par exercer divers petits métiers tels qu'employé, fort peu modèle, aux magasins du Bon Marché. Un temps compagnon de route des surréalistes, rue du Château, puis des communistes, avec la troupe théâtrale du Groupe Octobre, la notoriété lui vint au cinéma, où, associé à Marcel Carné, il signa le scénario et les dialogues de plusieurs chefs-d'œuvre. Rebelle aux appartenances et aux mots d'ordre, Prévert fut cependant l'homme des amitiés. Elles tissent son existence. Et autant que son histoire, c'est celle de la «bande» dont il était l'éblouissant animateur qu'Yves Courrière fait revivre dans une biographie foisonnante. (Folio)
Je te salue Marie, ma fille, d'Antoine Schluchter
Le récit sans pathos du Papa de la malheureuse jeune femme victime d'un assassin l'an dernier près de Payerne. (Avec une préface de Roland Giraud, l'acteur français qui a perdu sa fille dans des circonstances également dramatiques) (Favre)